mercredi 22 septembre 2010

Les roses assassines ou les filles sans colliers

Humeur de bouteille, une fois n’est pas coutume, trimballé entre plusieurs pensées rêve gauche.
Bar obscur et journée pluvieuse, que faire de moi… ? Chaque journée a si bon goût. Un houblon nuageux, aujourd’hui. Une fille, les bras en l’air, les aisselles nues, les cheveux attachés à l’ex-nouvelle mode houpette voyage-voyage. Il est trop vieux. Ca doit être son père… Barman payé pour attendre les clients et me regarder écrire. Les bras croisés. Un piano recouvert. Un piano où j’ai vu jouer Gonzales le fou, Chantale la poète duelliste des cordes et Rosa, l’étudiante japonaise. Vapeurs de lave-vaisselle et bruit de shakers sur de la bossa nova. Mon manteau sur les épaules, mon mini pc sous les doigts et mon vague à l’âme, vague averse, pluie à peine crachin qui vague à mon âme, amère amour solitaire. Tableau noir sous la craie, serviettes et filles sans colliers, roses assassines, chargées de réalité. Belle désillusion pour une fois. Dans quel ordre ? Une vie où tout est neuf. Où tout est différent. Où tout est plus ou moins pareil à ce qu’on espérait. A ce qu’on enviait. Pour soi. Si facilement et puis ces petits sauts d’obstacles. Ces petits choix. Ces petits toi ou toi ou encore toi. Et puis t’es qui toi ? Ton numéro ? Stp ! Une pour tout résoudre ou alors est-ce là que réside le problème que tu pardon je ne veux pas résoudre. Un peu moins se parler et un peu plus s’écouter. M’être vu il y a dix ans et me voir dans dix ans. Regard vide par la fenêtre, revenir à soi et chercher une métaphore, une allégorie à l’à-présent arc-en-ciel sous la pluie. Une terrasse avec des demoiselles. Brune, brune, blonde, ambrée.

Brinqueballer, tanguer et chavirer toujours entre contemplation et impatience. Laisser faire ou agir, provoquer le destin. Mais comment ? Comment ne pas le laisser être ce qu’il est. Ecrire un peu tous les jours et draguer un peu tous les soirs. Avenir de bar en bar. De mots en mots. Elles sont toutes tellement quelque chose que je voudrais goûter une vie entière. Neuf vies de chat pour vivre à fond les accidents de cœur, démon des toits. Un contre bassiste qui s’installe contre un mur à côté d’un piano. Quel instrument ! Mes amis arrivent pour un jazz six à huit. Patte blanche et pelote de laine en do mineur. Hasard à répétition sonores. Destinées embrassées d’une musique et d’un homme accoudé au comptoir. Quoi le jazz et moi ?

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