vendredi 5 novembre 2010

A force d'attendre on invite le diable

Chère Ange transatlantique,
C’était cette journée d’un de ces hiers. C’était cet octobre. Cet octobre. C’était quelque chose que ce moment. Nous baignions dans l’aube d’un peut-être par une soirée de campagne pour toi, par un midi de feuilles d’érables pour moi. Marionnettes modernes d’un dieu géant ! Géant avec des mains comme des continents. Dieu qu’on est en pensée. Dieu qu’on est partout où on est deux.
Montréal pleurait sa plus belle saison et ses filles sans culottes. La ville se changeait, se faisait belle.
Un peu plus tard tu me parlais. Un arbre jaune en avait des frissons pour moi. Le ciel était haut et moutonné de nuages. Le vent était un berger, le froid son chien. J’avais les yeux éclaboussé de zénith. Une brume blonde déposait son voile. Tu me demandais comment j’allais. Pétards et guitares à mèches survoltées d’ondes.
Karma de bombe.
Invitation sans faire part de tout.
Domino vespéral

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